
Conjoncture économique : une reprise timide au premier trimestre 2025


Publié le 08.07.2025
Une croissance portée par les stocks
Le principal moteur de ce redémarrage est la contribution positive des variations de stocks (+1 point de PIB), qui compense en partie la faiblesse des autres composantes de la demande.
À l’inverse :
- La demande intérieure hors stocks pèse légèrement sur l’activité (-0,1 point),
- Le commerce extérieur a un impact négatif plus marqué (-0,8 point), en raison notamment d’un recul des exportations de -1,8%, touchant particulièrement les matériels de transport et les produits chimiques,
- Les importations, de leur côté, progressent légèrement de +0,5%.
L’investissement reste stable, mais contrasté
L’investissement global ne progresse pas, mais les dynamiques sectorielles sont contrastées :
- Repli dans la construction (-0,9%),
- Hausse dans les services liés à l’information et à la communication (+2,0%).
Pouvoir d’achat et épargne : légère amélioration
Le pouvoir d’achat par unité de consommation enregistre une légère hausse de +0,1%, comme au trimestre précédent.
Dans ce contexte, les ménages renforcent leur précaution : le taux d’épargne progresse, passant de 18,5% à 18,8%.
Une consommation des ménages qui redémarre en avril
Après un début d’année en recul (-0,2% au premier trimestre, marqué notamment par une forte baisse des achats de véhicules), la consommation repart à la hausse en avril, avec une augmentation de +0,3% des dépenses en volume.
Cette reprise est portée par :
- Les dépenses alimentaires (+2,1%),
- Les biens fabriqués (+0,7%).
En revanche, la consommation d’énergie chute de -3,6%, en lien avec des conditions climatiques exceptionnellement douces.
Une reprise encore fragile
Les données du printemps 2025 confirment un frémissement de l’activité économique, soutenu par l’accumulation des stocks et une consommation qui repart progressivement. Toutefois, cette reprise reste fragile, pénalisée par une demande intérieure hésitante et des exportations en repli marqué.