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Filière viande : des prix stables mais un avenir incertain

Depuis plusieurs mois, les prix de la viande bovine restent globalement favorables aux éleveurs français, avec des niveaux élevés pour l’ensemble des catégories : vaches laitières de réforme, vaches mixtes (normandes, montbéliardes), vaches allaitantes...
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Des cours élevés, mais une dynamique fragile

Depuis plusieurs mois, les prix de la viande bovine restent globalement favorables aux éleveurs français, avec des niveaux élevés pour l’ensemble des catégories :

  • Vaches laitières de réforme : entre 5,80 et 5,85€/kg de carcasse pour les meilleures.
  • Vaches mixtes (normandes, montbéliardes) : entre 5,80 et 6,00€.
  • Vaches allaitantes : de 5,80 à 6,50€, voire 6,70€ selon la race et la conformation.

Mais cette hausse semble marquer une pause, les abattoirs ayant décidé de freiner la surenchère, malgré un léger regain de volumes. L’offre reste néanmoins inférieure aux besoins, limitant la reprise de l’activité.

Des volumes d’abattage toujours orientés à la baisse

Les données d’Agreste (mai 2025) confirment une tendance générale à la baisse :

  • 325 000 bovins abattus en avril 2025, soit :
    • –1,7 % par rapport à avril 2024,
    • –7,3 % par rapport à la moyenne 2020–2024.

Mais la situation varie selon les types d’animaux :

  • Hausse des abattages de vaches allaitantes et de génisses (+7,6% sur un an),
  • Recul des vaches laitières (–3,8%), des gros bovins mâles (–6,6%) et des veaux de boucherie (–4,4%),
  • Des baisses encore plus marquées par rapport à la moyenne quinquennale.

Des incertitudes accrues à l’échelle mondiale

La volatilité du marché mondial ajoute à l’instabilité du secteur :

  • En Europe, une tendance à la réduction des cheptels (notamment en Pologne et en Irlande) entraîne une hausse des prix.
  • Aux États-Unis, les effectifs sont au plus bas depuis 70 ans, accentués par une politique de suspension temporaire des importations, provoquant une hausse des prix de 11%.
  • En Australie, la pénurie de fourrage a conduit à un abattage massif, provoquant un effondrement des prix et une saturation des abattoirs.
  • Le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay…) reste hautement compétitif, malgré les coûts logistiques liés au transport maritime.

Une filière qui avance à tâtons

Face à ces fortes incertitudes économiques et géopolitiques, l’ensemble de la filière viande peine à se projeter à long terme. Entre évolution des cheptels, volatilité des prix, logistique tendue et pressions internationales, nombre d’acteurs naviguent à vue, tentant de limiter l’impact sur les consommateurs.

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